JACOB GAZE LE POILU DE MAFATE DE LA RÉUNION

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18 janvier 2021

Marco AH-KIEM a réalisé un mémorial en souvenir du poilu réunionnais Jacob GAZE (1897-1960). Cette statue a été inaugurée sous le nom de « poilu de Mafate ».

Ce sculpteur a déjà à son actif la statue de Mme Desbassayns, installée dans les jardins du domaine des Villèle, à Saint-Gilles-les-Hauts. Il travaille surtout le basalte. La statue a été installée dans le square du 18 juin à Saint-Paul et a été inaugurée lors des cérémonies du 11 novembre 2015.

La statue représente le poilu Jacob Gaze, né le 27 février 1897, cultivateur à Mafate.

Après avoir rejoint Diégo Suerez il embarque pour Marseille. À son arrivée, le soldat 2e classe Jacob GAZE intégre le 80e Régiment Infanterie le 24 novembre 1917. Après plusieurs mois en Alsace, il part pour les Ardennes au sein du 158e Régiment d’Infanterie.

Le 26 octobre 1918, il sera intoxiqué par le gaz Ypérite, pendant l’attaque de la ligne d’Hunding-Stellung près de Banogne-Recouvrance. Après une hospitalisation à Mareuil-Sur-Ay, il sera en convalescence pendant plusieurs mois à Beaugency dans le Loiret.

Il rentrera à La Réunion au début de l’année 1919, et c’est à La Nouvelle qu’il construira sa famille où il aura 13 enfants.

Pendant la 2ème Guerre Mondiale vers 1942, il s’installe à Sans Soucis. Il succombera à un cancer le 3 aout 1960.

Sur cette statue, il porte le casque, le fusil Lebel, la pelle et la besace, objets traditionnels des poilus de la Grande Guerre, mais également des éléments qui font référence à la culture réunionnaise comme les bretelles. Il n’est pas vêtu de son uniforme, mais d’un simple veste et d’un pantalon. Dans une main droite, il tient un galet car pendant cette période, il était réputé bon lanceur de galet.

À sa gauche un obus, arme terrible de la première guerre mondiale qui a fait de nombreux morts et détruit des villages entiers. Le sculpteur a voulu montrer la dureté de la guerre, qu’en 1914-1918, tous les Réunionnais étaient prêts à combattre pour leur patrie, même s'ils vivaient à plus de 9000 km de la métropole. Mais Marco Ah-Kiem a aussi voulu faire passer un message de paix.

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