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OUTFLY : UNE ACTIVITÉ QUI NE MANQUE PAS D'AIR

Outfly : une activité qui ne manque pas d'air 974
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16 août 2018

Depuis avril, il est possible de s’envoyer en l’air à plein tube et sans sauter de haut. Pour ce faire, rendez-vous à Cambaie, chez Outfly. Le premier, et unique, simulateur de chute libre de la Réunion. Accessible à tous - dès 5 ans, sans nécessité d’être sportif, sans appréhension de vide -, cette activité mix lévitation et exaltation. Pour des sensations proches de celles d’un saut en avion sans le coût rédhibitoire. Allez hop, on vous met dans le vent.

 

Il n’y a qu’une petite quinzaine de simulateurs de ce genre en France. Mesurons donc notre chance d’en avoir un à La Réunion. Ouvert depuis mi-avril à Cambaie, Outfly promet de « met a ou en ler ». Sophie Bernier, la gérante et monitrice, fait du parachutisme depuis 21 ans, dont 10 en équipe de France. Ancienne vice championne du monde de vol freestyle, c’est aussi une sacrée aventurière et sportive avec à son actif, entre autre, la première traversée en kitesurf Maurice-Réunion ou encore la liaison Réunion-Madagascar à la rame. Bref, une touche-à-tout qui n’a pas froid aux yeux.
Et c’est vrai qu’il faut un sacré courage pour monter une telle affaire. « Ça représente un sacré investissement, des mois et des mois d’ascenseur émotionnel avant que la machine arrive jusqu’ici. Mais créer Outfly, c’était pour moi l’occasion de partager ma passion, la rendre accessible. Là, vous avez les mêmes sensations qu’un saut en parachute sans le coût et les conditions difficiles ». 

 

Plantée au milieu de nulle part, dans la zone de Cambaie donc, la soufflerie impressionne. Les moteurs, capables de produire un vent de 280 km/h, sont dissimulés dans une sorte d’énorme conteneur. À proximité, le bruit traduit la puissance. Au dessus, se dresse un tube en plexi de 2m20 de diamètre et 6m de haut. On peut donc techniquement se retrouver à 11m du sol. C’est là dedans qu’on se retrouve transformé en plume

 

D’ailleurs, à notre arrivée, plusieurs parachutistes aguerris s’exercent déjà à l’intérieur. « Le simulateur leur permet de s’entrainer, à moindre coût que d’un saut en avion, pour faire des figures, peaufiner leur technique. C’est tout l’intérêt. Il sert autant à faire découvrir l’activité à ceux qui ont peur du vide, au grand public qui veut tester avant de faire un vrai saut en parachute, aux amateurs de sensations fortes qui veulent simplement s’amuser, qu’aux pros des sauts qui viennent répéter ici ». En tout cas, ça à l’air bien fun même si voir des gens rester suspendus dans les airs, dans un cylindre transparent, a quelque chose de surprenant.

 

Ce matin, nous sommes 8 à nous être inscrits. Si le vol en lui-même ne dure pas longtemps, la session complète prend un peu plus d’une heure. Il est possible de les réserver (via le site www.outfly.re) les mercredis et vendredi matin (8h30-12h) et le week-end toute la journée (8h30-17h). Parmi nous, il y a des enfants, des hommes, des femmes. Bien que régie par le code du sport - plutôt strict -, l’activité est vraiment accessible car ouverte à tous dès 5 ans. Nous avons hâte d’y aller.

 

 

ON A TESTÉ

Nous sommes accueillis par Yacine qui, après quelques formalités d’usages (il existe quelques contre indications indiquées sur le site), nous aide à nous équiper - combinaison, lunettes protectrices, casque -. Sophie vient alors à notre rencontre. Outre son palmarès et son professionnalisme évident, sa gentillesse et sa bonne humeur communicative effacent notre petite appréhension. 

 

Nous montons sur la plateforme rejoindre Laury (ou Fanch le week-end) qui est au « vario ». C’est lui qui active les ventilos plus ou moins forts selon la corpulence et la technicité des clients, et suivant les recommandations de la monitrice qui restera avec vous dans le cylindre lors de vos premiers vols. Mais avant de rentrer dans le tube, elle nous explique la technique. Parce que pour voler comme un papange, plutôt que comme une autruche toute mouillée, cela réclame concentration, précision et méthode. Heureusement, Sophie est très pédagogue. Nous écoutons d’autant plus attentivement ses conseils car, à l’intérieur du tube, la communication se fera uniquement par signes : un doigt en l’air, il faut relever la tête ; deux doigts pour tendre les jambes, etc.. 

 

Nous aurons droit à 2 passages de 1 minute chacun (pack découverte 55€/adulte - 38€/enfants). Vu le tarif, on a tendance à se dire que ça paraît trop court. Mais une fois en action, on comprend l’intérêt des deux vols et pourquoi ça ne dure pas plus longtemps. « 1 minute, ça correspond à un saut de 4400 mètres. On peut faire des passages plus longs (voir les différentes formules sur le site) mais d’une part faire 2 vols permet de progresser plus rapidement et efficacement, d’autre part, on ne s’en rend pas vraiment compte mais le corps est sollicité. Les pros volent rarement plus longtemps ». Et puis si on compare à un saut en avion, où certes les sensations sont décuplées, ça reste bien plus abordable.

 

ALLEZ, ON SAUTE DANS LE TUBE !

Après le briefing, nous enfilons nos bouchons d’oreilles. Sophie entre dans la soufflerie et nous montre comment décoller, monter et descendre avec grâce. Une démonstration impeccable. Y arriverons nous ? Le premier amateur - en l’occurence Eléonore - entre à son tour. Collée contre la paroi, bras écartés, le menton en l’air, elle suit les indications de la monitrice et se laisse basculer sur le ventre. Et hop, la voilà en lévitation. Alors que la monitrice l’aide à se maintenir en position, ses mouvements légèrement désordonnés la font monter et descendre un peu aléatoirement. Mais peu à peu, en suivant les signes convenus, elle corrige sa position et se décrispe. Gérer son corps, son centre de gravité, ce n’est pas si facile. En sortant de son premier essai, Eléonore a la banane : « Ce n’est pas évident de contrôler ses mouvements ! C’est une expérience qui n’a rien à voir avec tout ce que je connais (elle nous expliquera ensuite qu’elle avait déjà fait un saut en parachute). Mais c’est super ! ». Les autres membres du groupe passent un à un. Les plus jeunes sont étonnamment agiles. « C’est classique. Ce n’est pas une question de poids ou autre, c’est juste qu’ils se posent moins de questions ». 

 

Puis c’est à mon tour. La porte transparente s’ouvre. Je pose les pieds sur le filet d’où arrive l’air. Impression étrange d’ouvrir la porte d’un avion. La peau du visage qui se tend dans un drôle de massage. Je quitte le sol. Accroché aux yeux de Sophie, je suis ses indications tant bien que mal. Je suis trop tendu, mes mouvements sont trop saccadés. Les sensations sont contrastées : c’est à la fois très calme, avec l’impression de planer, et en même temps on se croirait aux commandes d’une voiture de course. Un mouvement et on se retrouve en haut, en bas, proche des vitres, comme dans un puissant manège. Effectivement ce premier vol ne me semble pas trop court : j’ai besoin de reprendre mes esprits.

 

Nous repassons tous une seconde fois. La jubilation reste aussi forte. Mais, instant de découverte passé, analyse faite, technique un peu plus assimilée, tout le monde est déjà plus à l’aise que la première fois. Une bonne moitié d’entre nous parvient à se hisser plus haut, à 3-4m, et à évoluer (presque) harmonieusement. Mouvements du bassin, des pieds, des mains, direction du regard : tout a une influence. « C’est vraiment amusant », « Je me suis senti tout léger », « Il y a quelque chose de doux à voler, de cotonneux », « franchement, ça vaut le coût/coup », etc.. Chacun est conquis par l’expérience et rêve de recommencer vite. 


La séance se conclue par une ultime démonstration de Sophie. Ses montées et descentes de bas en haut à toute vitesse, ses acrobaties et figures à la Spiderwoman, sa marche contre la paroi du tube, mettent tout le monde d’accord : « ok, ça semble facile mais il doit falloir une sacrée pratique pour en arriver là ». En tout cas, adrénaline oblige, c’est addictif. Et ça tombe bien - façon de dire - car Outfly propose diverses formules si vous voulez devenir confirmé (avec un prix à la minute descendant jusqu’à 9€). Sinon, on ne saurait trop vous conseiller la formule 3 vols (2x1min + 1x2min) qui, à notre avis, ne vous laissera pas sur votre faim.

D’ici là, si vous voulez vous aussi atteindre le rêve d’Icare, faite le saut pour l’expérience Outfly ! Vous ne regretterez pas de vous envoler.

 

Texte : Sand. Photos : DR. Agence Zed