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LA NOBLESSE DES HAUTEURS AVEC COURANT D'R

22 mars 2017

Dans la nuée de parapentistes qui survolent la côte saint-leusienne, même l’œil aguerri peine à reconnaître ses semblables. Ils sont trop nombreux et les voiles se ressemblent. Pourtant, certains se détachent du tourbillon pour tenter l’aventure sur d’autres versants de l’île. C’est le cas de Courant d’R, la structure d’un Grenoblois épris de voltiges et de transmission.

 

À bientôt 50 ans, Jérôme Canaud et ses quelques 30 années d’expérience dans le domaine ont façonné chaque maillon d’une la chaîne incassable. Sa passion pour le parapente, après avoir vu le jour dans les Alpes, s’exprime autant dans de longs cross que dans la transmission des connaissances. 

 

D’un tempérament généreux, jamais le Grenoblois ne pourrait concevoir la rétention de savoir. Il forme autant les néophytes que les instructeurs eux-mêmes, quel que soit leur âge, et c’est une fierté émue qui colore son timbre quand il raconte avoir initié une femme de 91 ans au royaume des airs.  Les sensations de voltige sont d’une telle noblesse qu’elles dépassent sans peine les velléités de concurrence. « Ici, on est tous travailleurs indépendants. Si j’ai un groupe un peu conséquent, je vais contacter d’autre brevetés qui sont mes concurrents mais avec qui j’aime travailler et on fera le vol tous ensemble. »

 

Si Jérôme Canaud fréquente volontiers le hot spot saint-leusien devenu un classique du parapente du fait de ses conditions optimales et de son accès facile, il s’épanouit bien davantage lorsqu’il peut se nicher sur les pistes de décollage moins fréquentées car plus techniques, qu’elles se hissent jusqu’au sommet du Piton des Neiges ou au Maïdo.  « On n’est qu’une dizaine à proposer des vols de montagne mais c’est ce qui me fait le plus triper. Un vol du Maïdo, c’est magique. Survoler le cirque du Mafate et en ressortir, c’est vraiment extraordinaire.»

 

 Une telle déclaration d’amour pour les splendeurs aériennes ne peut que nous inciter à quitter la terre ferme pour découvrir notre île à la manière d’un courant d’air. 

 

Texte et photos : Zed Edition - Mickael Dalleau