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Fabriquer des kayambs, avec amour

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23 septembre 2015

Il m'accueille avec le sourire simple de l'artisan qui a choisi son métier par amour. « Il faut vraiment aimer ça pour bien le faire. C'est beaucoup de travail », me confie Jean-Noël Urbatro en me faisant découvrir son atelier, où il fabrique essentiellement des kayambs à Trois-Bassins.

 

Une case créole et sa cour, on ne peut plus simple. Plus bas, on devine un jardin et un parc aux animaux. «Cabris, volailles, lapins… j'ai tout ce qu'il me faut ici». Le reste, il le gagne à coup de clous enfoncés dans les tiges de fleurs de canne et cadres en bois qui constituent ses kayambs. Instruments intemporels dispersés aux quatre coins de l'île, sur les marchés, dans les boutiques de souvenirs, lors des fêtes locales et même… en métropole.

«J'ai mille pièces qui partent en France chaque année. En général je suis derrière, comme au Salon de l'Artisanat à Porte de Versailles en avril», note l'artisan tout de modestie. Ce travail l'occupe tous les jours. Pour lui, pas de week-end en famille sur le bordmèr ou pique-nique chemin volcan. Ses vendredis et samedis, il les passe sur le marché forain de Saint-Paul. Là, il peut expliquer son art et partager sa passion. Mais pour transmettre son savoir-faire il préfère son chez-lui, à Trois-Bassins.

Partage

« On travaille en famille en cas de grosses commandes. Tout le monde donne la main et gagne un ti monnaie ». Outre les kayambs, Jean-Noël fabrique toute la famille des instruments du maloya traditionnel : bobre, roulèr, djembé, pikér et sati. Il monte aussi des mini-cases créoles en contreplaqué, carton, bois de natte et vétiver. Curiosités qui s'arrachent « comme des petits pains ».

À 57 ans, celui qui exerce ce métier depuis 22 ans, après avoir été maçon, n'a plus rien à prouver. Casquette Dodo Sportif, veste Kawasaki, jeans et savates : Jean-Noël Urbatro a tout du gars heureux qui vit à la fraîche. Et son Trois-Bassins à lui a des airs de vieille campagne où il fait bon respirer à pleins poumons.

 

 

Texte : Laurent Perrin – ZED / Photos : Laurent Perrin - Mickael Dalleau